Cette recherche-action a été réalisée dans le but de vérifier l'hypothèse selon laquelle les Belges d'origine sont peu présents dans les actions d'alphabétisation à Bruxelles, de recueillir les avis des associations et des apprenants par rapport à cette problématique et de définir les moyens nécessaires pour que ce public trouve effectivement sa place dans ces actions.
En ce qui concerne les causes de l'illettrisme, ce qui ressort des témoignages des apprenants, c'est la notion de rupture : rupture sociale (conditions de vies difficiles, marginalité), ruptures familiales (placements, deuils, séparations, immigration, mais aussi rupture linguistique entre la langue de la maison et la langue de l'école), rupture scolaire (parcours chaotique et douloureux) et rupture identitaire (identification à un modèle négatif - " je suis bête " - remplaçant toute identité propre). Les témoignages mettent aussi en évidence la difficulté à oser, non seulement franchir la porte d'un centre d'alphabétisation mais aussi sortir de sa condition d'analphabète. Ainsi que la lutte permanente entre une attitude d'infériorisation sociale, entraînant les personnes dans une spirale négative et une attitude de résistance et de combat, permettant de s'engager dans une spirale positive.[-]

"Cette recherche-action a été réalisée par le Centre Public d'Aide Sociale de Liège avec la collaboration du Service de Pédagogie expérimentale de l'Université de Liège et s'est étendue sur 2 ans. Son originalité consiste en l'étude des compétences sociales en lien avec les filières d'insertion mises en exergue par le parcours d'insertion. Elle a également pour objectif de comparer les perceptions des bénéficiaires du minimex et/ou de l'aide sociale engagés dans un processus d'insertion et celles des travailleurs sociaux chargés de ce public, sur le thème des compétences sociales nécessaires pour entamer chacun des moments clés d'un parcours d'insertion."[-]

Douze contributions d'origines diverses (praticiens de la recherche-action, universitaires, enseignants-chercheurs) sur les pratiques d'accompagnement , les actions en cours, etc...
Les auteurs se plongent dans la longue tradition du CUEEP de la recherche-action, qui a pour toile de fond,des questionnements multiples tels que : Quel sens donner à l'accompagnement? Qu'implique considérer le sujet au centre des conceptions et des pratiques? Quelle éthique et quelle épistémologie de l'accompagnement peut-on concevoir? ... Mélange heureux de chercheurs, semble-t-il, autour d'un même objet et d'orientations convergentes. Des pistes pour enrichir une matière à réflexion.[-]