L'atelier ECLER est un cadre autorisant et sécurisant qui permet d'entrer dans l'écriture, mais aussi d'apprendre les normes de la langue (grammaire, orthographe). C'est un texte libre (produit seul par l'apprenant) qui sert de base à l'apprentissage. Celui-ci se fait par le biais d'une révision individuelle, accompagnée par le formateur, qui amène l'apprenant à réfléchir et agir grâce au dialogue. Ces apprentissages sont ensuite systématisés et ancrés par des exercices, toujours sur base de ce même texte. Et enfin, la version finale du texte est donnée à lire à tous, car écrire est un acte de communication. Cette démarche, qui permet d'individualiser les apprentissages en gardant une dynamique de groupe, est particulièrement indiquée pour des groupes hétérogènes.[-]

Une idée simple, une mise en œuvre complexe (mais pas compliquée!), des résultats intéressants.
Il s'agit
- d'imaginer un lieu, des personnages, des événements
- puis de théâtraliser les situations: échanges, rencontres, querelles, départ, salutations, etc.
- et d'écrire tout ce qui vient : lettres, journaux intimes, relations de voyage, et pourquoi pas procès-verbaux, émissions de radio, articles de journaux, etc.
Bien entendu, le formateur doit formuler des objectifs précis et ramener les diverses activités dans le cadre pédagogique qu'il s'est fixé : enraciner une notion précise dans l'apprentissage, ou développer un débat via l'analyse des éléments apportés par les participants .[-]

A partir de 25 photos de bruxellois dans leur intérieur, sélectionnées dans l'ouvrage " Bruxelles intime " nous proposons des activités de description de logements et de personnes (oralement ou par écrit), en s'intéressant à ce qu'on ressent face à une photo, aux interprétations que nous faisons de son contenu. Une attention particulière sera portée à l'observation de moments d'évocation (en référence à la gestion mentale). Ensuite, nous invitons à imaginer les éléments manquants de la photo (logement ou habitant) : " Qui habite là ? " et " Où habite cette personne ? ". [-]

Ce numéro du Journal de l'alpha est entièrement consacré au projet Regards croisés qui a la particularité de mobiliser, dans un même dispositif d'apprentissage, des personnes en difficulté avec l'écrit et des professionnels partageant un même intérêt à mieux comprendre certaines problématiques sociales impactant les personnes en situation d'illettrisme.

C'est la dernière de ces formations, qui s'est déroulée en 2017 et 2018 sur le thème de l'école, qui fait plus particulièrement l'objet de ce numéro.

Au fil des pages, c'est un voyage dans la formation qui vous est proposé : des principes de base aux méthodes et outils, des savoirs construits aux effets pour les participantµeµs, en passant par l'organisation concrète de la formation. Et ce, non sous forme de « kit pédagogique prêt à l'emploi », mais de présentation d'un processus méthodologique engageant et exigeant pour touµteµs, animatrices comme participantµeµs.

En parallèle, c'est aussi un récit qui vous est donné à lire : l'histoire singulière d'un groupe et des personnes qui le constituent.[-]

En 1988, à l'initiative de Robert Brodkom, formateur du Collectif Alpha, plusieurs associations d'alphabétisation se lancent dans un projet d'écriture. Il s'agit d'un processus collectif où les différents chapitres sont rédigés successivement par divers groupes dans des associations bruxelloises. (Collectif Alpha, Gaffi, Addepi, Caria, Nadi, Amis de l'étincelle, Maison des enfants, et Lire et Ecrire Bruxelles)



Dominique, une jeune photographe, élabore le projet d'un voyage qui va l'entraîner dans une recherche passionnée...[-]