Alors que l'on appelle ici et là au « vivre ensemble », la société se fragmente, connait de profonds clivages identitaires, se replie sur elle-même. Qu'est-ce qui coince ? Par quoi les habitants de la Belgique sont-ils liés aujourd'hui ? Qu'est-ce qui les éloigne ? Comment construire du commun ? Et si l'on parlait de soi, des autres, que l'on remontait le cours de nos histoires, de l'Histoire pour interroger les pratiques culturelles, les normes et les valeurs ? Que dit le droit ? Qu'en est-il dans les faits ?

La mallette comprend :

un livret de l'animateur (descriptif détaillé des animations) , un livret annexe (documents à utiliser en animation, éléments à destination des animateurs, éléments de mise en contexte, informations sur un point traité, définitions possibles de concepts), des documents prêts à être utilisés (des photos, des dessins, des schémas, une grande carte du monde et un plateau de jeu), une clé USB compilant des documents vidéos et audios, un sac de transport.

Les dix animations :

1. Émergence
2. Les appartenances : Les constellations d'identité, Un cadre légal
3. À travers l'histoire : Les fêtes, La ligne du temps, Les migrations en Belgique, Les freins et les facilitateurs
4. Les lieux
5. La culture, les cultures : Pratiques culturelles, Identités, cultures et métissages, Le visible et les « dimensions cachées » de la culture
6. Normes, comportements et valeurs : Règles, codes, comportements, Les valeurs, Valeurs, normes et comportements
7. Les droits : Déclaration universelle des droits de l'Homme, Droits des femmes, Droits des enfants, Droits économiques, sociaux et culturels
8. Tout ce qui coince : Représentations et caricatures, Une histoire..., Ce qu'on entend..., Dans la publicité, Dans notre vie de tous les jours, Les mécanismes des préjugés et stéréotypes
9.Discrimination et exclusion
10. Jeu[-]

Cette réalisation retrace et formalise un projet mené avec un groupe oral débutant au centre de Molenbeek du Collectif Alpha. Donner de la valeur à son passé, le faire (re)connaitre, afficher sa citoyenneté ont été les enjeux principaux de ce travail.

Il a consisté à faire émerger puis à faire raconter les expériences d'ailleurs d'un groupe d'apprenant.e.s pour ensuite leur laisser partager leur vision de là où ils vivent aujourd'hui. Avec ce travail, était autant visé d'inscrire l'histoire de chacun.e dans celle de la commune, que de lutter contre des stéréotypes enfermant, notamment sur les personnes d'origine étrangère, sur les habitants d'une commune décriée dans les médias ou encore sur leur statut de demandeures d'emploi. Le lieu de vie actuel des apprenant.e.s et leurs histoires qui ont commencé loin d'ici ont ainsi été mises en lien et en écho.

La démarche s'articule autour des questions suivantes :
Comment inscrire mon histoire dans l'histoire de la commune ?
Que transmettre de mon histoire ?
Comment construire une histoire collective à partir de témoignages individuels ?
Comment mettre en valeur, rendre visible nos récits pour une exposition dans un musée ?

Le projet alterne processus de mise en mots et de mise en forme artistique (dessin, peinture, photo, collage). Les récits du groupe qui se sont construits au fil du temps, ont été transformés en une œuvre collective qui fera l'objet d'une exposition de plusieurs mois au Momuse, musée de Molenbeek.

La démarche proposée peut tout autant être animée dans une autre commune. Vous déterminerez alors le lieu d'exposition le plus approprié, selon là, où vous mènerez votre projet.[-]

"De nombreux économistes tirent la sonnette d'alarme. Sous leurs atours démocratiques, les sociétés occidentales renouent avec les niveaux d'inégalités patrimoniales des sociétés européennes du XIXe siècle.
Étrangement, ce retour de l'héritage comme déterminant des trajectoires sociales passe relativement inaperçu. Ce silence est d'autant plus interpellant que les principales forces politiques ont de bonnes raisons de le taxer.
Dans ce dossier, nous posons donc la question de la taxation de l'héritage et entendons en stimuler la réflexion.
À quelques mois des élections, le moment était venu d'en parler. Car il est grand temps de briser le tabou et de nourrir les débats pour que la justice sociale y gagne, et que l'héritage perde enfin ce rôle de premier plan dans la reproduction des inégalités de patrimoine."[-]

"Le paradigme identitaire et son corollaire, l'intersectionnalité, s'invitent désormais dans toutes les discussions, exacerbant les conflits et polarisant les opinions. Forgés dans les années 1970 pour créer des ponts entre toutes les luttes contre les différentes oppressions, ils sont aujourd'hui trop souvent utilisés pour resserrer les rangs autour de causes de plus en plus restreintes.

Mais, comme le démontre Olúfẹ́mi O. Táíwò, ce n'est pas le paradigme identitaire qui pose problème. Grâce à une connaissance intime de la tradition radicale noire et une compréhension critique des mécanismes de domination sociale, le philosophe décrit ici comment les élites instrumentalisent les luttes identitaires en les vidant de leur substance politique et de leur potentiel libérateur. Il incite à rejeter tout discours identitaire émanant de celles et ceux à qui profite l'injustice sociale, et plaide pour une approche constructive de solidarité émancipatrice. Une réflexion cruciale pour envisager la possibilité réelle de s'organiser au-delà de nos différences dans la lutte urgente pour un monde meilleur."[-]