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Centre de documentation pour l'alphabétisation et l'éducation populaire

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Documents LESCOUARCH Laurent 2 résultats

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- 212 p.
Cote : PEDA PRAT gran

Ce livre est un ouvrage pédagogique ; c'est aussi un livre politique, au sens où les auteurs s'appuient sur les finalités de l'éducation et les valeurs qui les sous-tendent. Non comme un rituel auquel on sacrifierait dans l'introduction, non comme un discours convenu, mais parce que toutes les pratiques analysées ici sont systématiquement et explicitement reliées aux valeurs qui les fondent. Les auteurs prennent au sérieux la visée émancipatrice de l'école et des savoirs. Ils se placent dans le cadre de l'Éducation (toujours) Nouvelle et se réfèrent, entre autres, à Korczak, Freinet, Oury, promoteurs de méthodes qui « ont fait leurs preuves »… en ajoutant que toute méthode est une construction imparfaite et provisoire à remettre sur le métier, une invitation à bricoler à condition de le faire en articulant rigoureusement théorie et pratique.
Ce qu'ils font pour examiner sept questions, les « clés » annoncées par le titre.
Les cinq premières sont : quelle place laisser aux enfants dans la classe ? Comment penser les apprentissages, organiser le travail, évaluer, différencier ? On le voit, c'est bien l'acquisition effective des savoirs par les élèves qui est au cœur des préoccupations des auteurs. Elle passe, pour eux, par une pédagogie coopérative qui n'est ni démagogie, ni puérocentrisme, ni démission du maitre, mais un outil dont ils montrent la cohérence avec les travaux de chercheurs dans différents domaines des sciences de l'éducation. Ces travaux sont utilisés dans le texte et cités dans les bibliographies (assez courtes pour être utilisables) de « références pour aller plus loin » qui ferment chaque chapitre.
Les deux autres points abordés sont la socialisation démocratique dans la classe et la place des partenaires de l'école — parents et intervenants divers.
De nombreux encadrés servent soit à rappeler de façon synthétique une notion utilisée dans le chapitre (par exemple, « l'éducabilité cognitive » ou les apports de Vigotsky), soit à présenter une tranche de vie de classe, soit à fournir des outils (sur, par exemple, la méthodologie du projet laissant leur place aux élèves-enfants, l'évaluation, le bon usage des devoirs à la maison). À la fin de chaque chapitre, deux rubriques jumelles « Regard de chercheur / Regard de praticien » ajoutent un éclairage différent à une idée abordée dans le corps du texte, et des Points-clés résument très brièvement ce qui peut être mis en œuvre par chaque enseignant désireux de faire évoluer sa pratique sans la révolutionner d'un coup, avec le risque d'échec donc de découragement que cela ferait courir : cet ouvrage a un côté éminemment pratique.
L'élève, la classe et les pratiques sont constamment présents au fil des pages. L'environnement économique et social, ses répercussions sur l'école sont pris en compte en particulier dans les chapitres sur la socialisation et les partenaires extérieurs. La conclusion, intitulée Une autre manière d'être enseignant , laisse une place au scepticisme — pour ne pas dire plus — des auteurs face aux décisions ministérielles des dernières années, mais fait montre aussi de ce que peut la pédagogie malgré la « contre-réforme en cours ».
Sans doute, on ne trouvera guère d'idées nouvelles dans ce livre, mais bien des idées qui attendent encore d'être mises en œuvre autrement que de façon marginale, une synthèse fondée en théorie de ce qui peut être fait dès maintenant à l'école élémentaire pour que tous les élèves apprennent et grandissent.

Élisabeth Bussienne in Cahiers Pédagogiques novembre 2009[-]

Ce livre est un ouvrage pédagogique ; c'est aussi un livre politique, au sens où les auteurs s'appuient sur les finalités de l'éducation et les valeurs qui les sous-tendent. Non comme un rituel auquel on sacrifierait dans l'introduction, non comme un discours convenu, mais parce que toutes les pratiques analysées ici sont systématiquement et explicitement reliées aux valeurs qui les fondent. Les auteurs prennent au sérieux la visée éma...[+]

ANALYSE DE PRATIQUES ; VIE SCOLAIRE ; PEDAGOGIE EMANCIPATRICE ; PHILOSOPHIE DE L'EDUCATION

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y
- 276 p.
Cote : PEDA THEO mar
Habituellement, la figure du militant est quasiment opposée à celle du chercheur. Elle se caractérise par la fougue, l'engagement, le passionnel tandis que celle du chercheur renvoie à la rationalité, la prise de distance et la rigueur. Or cet ouvrage se donne précisément pour objectif de les réconcilier. Pour ce faire, il va poser les jalons d'une tierce voie, rejetant à la fois la thèse d'un nécessaire cloisonnement entre recherche et militantisme et la thèse inverse d'une absence de distinction entre les deux. Cette tierce voie défend non seulement la possibilité d'un rapprochement mais également l'enrichissement réciproque qu'il en résultera. Bien sûr, des conditions sont à respecter et la préservation de l'autonomie relative de la recherche comme du militantisme apparaît nécessaire pour envisager une articulation. En revanche, cette articulation couvre à la fois les niveaux individuels (la posture du chercheur militant) et collectifs (la collaboration entre équipe de militants et équipe de recherche). L'ouvrage explore donc cette tierce voie au travers de recherches conduites dans (et avec) des contextes militants très diversifiés. De par la transversalité des questions qu'il aborde, cet ouvrage pourra intéresser les universitaires et les étudiants de l'ensemble des sciences humaines et sociales. La diversité des contextes convoqués saura retenir l'attention des professionnels de l'éducation, de l'enseignement, de la formation, de l'animation, du travail social ou de la jeunesse, sans exclure, bien au contraire, les lecteurs militants, aussi bien des secteurs associatifs (éducation populaire, humanitaire, écologie, etc.), que pédagogiques, syndicaux ou politiques.[-]
Habituellement, la figure du militant est quasiment opposée à celle du chercheur. Elle se caractérise par la fougue, l'engagement, le passionnel tandis que celle du chercheur renvoie à la rationalité, la prise de distance et la rigueur. Or cet ouvrage se donne précisément pour objectif de les réconcilier. Pour ce faire, il va poser les jalons d'une tierce voie, rejetant à la fois la thèse d'un nécessaire cloisonnement entre recherche et ...[+]

RECHERCHE EN EDUCATION ; ACTION COMMUNAUTAIRE ; SYNDICAT ; TRAVAIL SOCIAL ; EDUCATION POPULAIRE ; FORMATION DES FORMATEURS ET DES FORMATRICES

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