Cinq groupes de travail pour cinq chapitres (De la honte à la fierté, le projet familial et le temps, libérer les savoirs!, travail et activité humaine : talents cachés, citoyenneté : représentation, grande pauvreté). Dans chaque groupe, trois militants quart-monde, trois universitaires et un volontaire d'ATD quart-monde ont travaillé à la rédaction de cet ouvrage sur la pauvreté.
Ce travail a été réalisé par le GROUPE DE RECHERCHE QUART MONDE-UNIVERSITE[-]

Faire place dans l'action à la participation des personnes très pauvres, à leurs savoirs et réflexions, est une nécessité incontournable et un défi.

Le livre « Le Croisement des Pouvoirs » dresse le bilan de dix années de « co-formations » mises en œuvre en Europe par l'équipe des « Ateliers du croisement des savoirs » . Dans ces formations croisées entre professionnels de l'intervention sociale, de l'éducation ou de la santé avec des personnes en situation de pauvreté, chacun part de sa propre expérience. Ce qui est dit est pris au sérieux, analysé, critiqué et confronté avec les autres. Ce livre mesure également l'impact du croisement des savoirs au sein de l'université.[-]

A l'initiative d'ATD Quart Monde, des hommes et des femmes en situation de grande pauvreté dialoguent avec des historiens, des sociologues, des juristes, des économistes, des syndicalistes et des chefs d'entreprise. Les plans de lutte contre le chômage et la pauvreté ont beau se succéder, rien ne semble pouvoir enrayer les processus d'exclusion. Les personnes du quart monde sont dépossédées de leur citoyenneté, privées de parole. Sans leur participation active et la prise en compte de leur pensée, rien ne pourra être réalisé pour combattre la pauvreté.
Le lecteur trouvera ici quelques unes des clefs décisives pour réussir l'accès à la formation des personnes les plus exclues et pour reconnaître, au coeur du droit du travail, un véritable droit à l'insertion. Grande leçon de citoyenneté![-]

Pour lire et écrire, il faut d'abord apprendre à parler. Or, les enfants qui vivent dans l'extrême pauvreté, n'apprennent pas suffisamment à parler pour pouvoir lire, écrire et devenir, plus tard, des citoyens à part entière. Ces enfants éprouvent pourtant un immense désir d'apprendre que l'école a parfois du mal à satisfaire. Durant plusieurs années, des volontaires du Mouvement ATD Quart Monde et une équipe de praticiennes-chercheuses de l'AsForel (Association de Formation et de Recherche sur le Langage), dirigée par Laurence Lentin, ont mené une recherche sur l'acquisition du langage avec la participation des enfants du quart monde et de leurs familles. Les actions relatées et analysées dans cet ouvrage révèlent les difficiles conditions d'existence et la profondeur des aspirations des familles exclues par notre société. Décrivant avec précision les modalités de l'aide que l'école devrait offrir aux enfants afin qu'ils apprennent à parler et à penser dès la maternelle, les chercheuses aboutissent à la conclusion que pour lutter contre l'échec scolaire, l'apprentissage du langage doit nécessairement impliquer les familles.[-]

Ce livre est la chronique de la levée d'une frontière faite de préjugés, de peurs et d'incompréhensions entre deux mondes qui se côtoient au quotidien et qui pensaient se connaître. Le monde des professionnels (dans un cadre institutionnel ou associatif) et celui des personnes en grande pauvreté. Comment concilier les logiques institutionnelles et celles de la personne ? Comment améliorer la relation entre professionnels et personnes en situation de pauvreté ?.
Ils ont ouvert un chemin de dialogue et de formation commune qu'ils nous invitent à emprunter à notre tour. Co-formation, programme, accompagnement méthodologique, interaction entre professionnels et personnes en difficultés, évaluation de la co-formation par les acteurs... "Ce qu'on a vécu pendant un an et demi, ce qu'on a écrit, ce n'est assis ni sur dela théorie ni sur des décrets".[-]