Cette recherche, qui s'appuie sur une enquête auprès du public en formation dans les différentes filières de la FUNOC (alphabétisation, remise à niveau et émergence de projet, orientation métiers et pré-qualification) avait pour objet l'étude de deux principaux défis auxquels doivent faire face les organismes de formation s'adressant aux publics peu scolarisés et peu qualifiés : le défi de l'insertion socioprofessionnelle des populations exclues du marché du travail et en grandes difficultés, ainsi que le défi posé par leur sous-scolarisation et sous-qualification. Les personnes en formation ISP n'ont pas ou peu de perspectives d'insertion professionnelle au sortir de leur formation et elles ne peuvent objectivement attendre de la formation que des effets en termes de liens sociaux et de revalorisation de l'image de soi. Mais cet apport est fragile car, une fois la formation terminée, si les personnes restent exclues du marché du travail, elles risquent de se retrouver dans la même situation qu'avant la formation, ce qui va entraîner une nouvelle perte du lien social et une nouvelle fragilisation de l'identité. Pour préparer au mieux l'après-formation, le défi consiste dès lors pour les associations à développer des projets émancipateurs qui permettront aux personnes en formation d'agir pour modifier leur destin, individuel et collectif. [-]

" L'insertion est devenue, non plus une phase transitoire mais un statut à part entière"

La question de l'exclusion est constamment évoquée, mais aucune définition, ni économique, ni sociologique, ni politique n'est réellement donnée. L'objet de cette recherche est de mettre à plat cette notion et de fournir ainsi des repères à l'ensemble des intervenants sociaux. Chacun des textes est suivi d'échanges et de réponses des auteurs, ce qui rend ce texte fluide.

Préface (S. Karsz) - Trois figures de la déliaison (M. Autès) - Cadrer l'exclusion (R. Castel) -L'exclusion n'existe pas : je l'ai rencontrée (M. Cassier) - De l'exclusion à l'insertion : problématiques et perspectives (R. Roche) - L'exclusion : vrai problème, faux concept - [-]

« Régulièrement, en travaillant avec des personnes principalement d'origine étrangère, nous utilisons, formateurices et apprenant.e.s, les mots Europe et Afrique : "ici en Europe", "chez nous en Afrique"...
Sans trop se questionner.

Au détour d'une réflexion sur l'actualité, ou d'un cours de math, il nous arrivera aussi de parler par exemple de la population de l'Europe, de l'Asie, de l'Afrique, de l'Amérique (ou des Amériques) et enfin de l'Océanie, bien moins connue. C'est d'ailleurs là, dans un cours de math, qu'est née l'idée de cette réalisation. »

Raconté au fil du travail mené dans un groupe, ce dossier fait part du processus réflexif et du point de vue critique qui s'est mis en place chez le formateur et les apprenant.e.s sur une question tout autant géographique que politique, économique, anthropologique, … : combien y-a-t-il de continents ? [-]

Cette réalisation a été écrite autour de deux enjeux.
Le premier vise à donner des clés de lecture scientifique aux apprenant.e.s en alphabétisation lors de questions émergeant pendant les formations. C'est ainsi que Frédéric Maes propose des réflexions et des pistes de travail autour de quatre problématiques travaillés avec un de ses groupes :
1001 idées pour
une alphabétisation émancipatrice
Qui a « inventé » les continents ? Est-ce une notion de géographie naturelle ou une question de « géographie humaine » ?
Existe-t-il d'autres découpages du monde ? Qu'en pensent les oiseaux ?
Le monde a-t-il un centre ?
S'orienter : quel lien entre le verbe s'orienter et l'orient ? Peut-on perdre le Nord ? Comment un gsm retrouve-t-il la direction de La Mecque pour la prière ?
Le deuxième enjeu, autre fil rouge de ce dossier, est une invitation adressée à toustes formateur.ice.s à oser s'emparer de questions scientifiques en alpha.

Cette réalisation fait suite à celle sur la question du nombre de continents : « De 3 à 7 continents : de la géographie en alpha. Et un peu d'épistémologie : comment fonctionne la science ? », du même auteur.[-]

Le diagnostic le plus commun, peut-être aussi le plus stérile, que nous puissions entendre aujourd'hui à propos de notre époque déclare l'épuisement des mouvements sociaux et, corrélativement, de l'inventivité démocratique. Ce constat assied ses certitudes sur l'idée d'une fatalité inéluctable, celle de la mondialisation sauvage de l'économie et du politique. Nous serions ainsi arrivés au temps de l'impossibilité même de toute résistance.

" (...) Dans le présent ouvrage, le lecteur trouvera une série de trois rencontres qui visaient à mettre en lumière ces espaces où la transformation politique est pensée et amorcée. Parce qu'il n'y a pas a priori d'espaces qui puissent revendiquer l'exclusivité de la fécondité démocratique, le panel d'intervenants, le public et les thématiques devaient être le plus diversifiés possible. (...)".
Cet ouvrage collectif est donc composé de trois parties:
Première partie : La critique sociale aujourd'hui : quels projets, quels acteurs?
Deuxième partie : Pratiques juridiques et thérapeutiques dans l'espace public. Quels "usagers"? Quels "services publics"?
Troisième partie : L'éducation permanente : un lieu d'inventivité démocratique ? [-]