PRESENTATION DE L'EDITEUR
Philippe Meirieu, professeur en Sciences de l'éducation et pédagogue de renom, s'attache plus précisément dans le présent ouvrage à l'analyse de l'acte d'apprendre. "On ne va pas simplement de l'ignorance au savoir, sans obstacle ni conflit". L'originalité de l'ouvrage tient dans sa forme : aux démonstrations théoriques, l'auteur préfère l'implication active du lecteur dans des exercices, des questionnaires, des expériences scolaires. Le meilleur moyen de comprendre les dilemmes pédagogiques, c'est de les vivre. Nous voilà redevenus élèves, le temps d'un livre ! [-]

Après une première partie consacrée au contexte institutionnel et pédagogique des dispositifs de formation et à l'édification de l'illettrisme comme problème social, Véronique Leclercq s'attache, dans une seconde partie, à la connaissance du public illettré à travers son rapport à l'écrit. Et de compiler pour ce faire un certain nombre de résultats de travaux de sociologie, sociolinguistique, anthropologie, ethnologie d'une part, et linguistique, psycholinguistique et psychologie cognitive d'autre part. Apparaissent ainsi deux axes d'analyse. Le premier traite du rapport à l'écrit des populations à faible capital scolaire : pratiques sociales de communication (sont-elles spécifiques, éloignées des pratiques légitimes et socialement reconnues ?), représentations, rapports au langage, valeurs culturelles. Le second traite des activités de lecture et d'écriture des personnes en difficulté face à l'écrit et investigue de manière assez pointue ce que cache exactement cette non ou faible maîtrise et ce qui pose problème chez ces personnes dans la réception ou la production de discours écrits. Les deux parties suivantes concernent l'enseignement de la lecture et de l'écriture aux adultes.
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La question du mariage entre neurosciences et éducation est au cœur des débats que suscite l'éventuelle application des résultats neuroscientifiques dans la salle de classe. Neurosciences de l'éducation, esprit, cerveau et éducation ou encore neuro-éducation, le vocabulaire ne manque pas pour désigner cette « jeune science », dont l'objectif est de mieux faire connaître le cerveau et les processus cognitifs qui lui sont attachés. La fascination qu'exercent les images du cerveau, les animations 3D, … engendrent malheureusement de nombreux malentendus. Cette « neurophilie » a pour origine l'attraction du public pour toute information contenant des éléments neuroscientifiques, ce qui entraîne parfois de mauvaises interprétations des résultats de recherche, appelées ici neuromythes.
Au cœur de domaines très divers comme la biologie, la psychologie, la médecine, l'informatique, la sociologie ou la philosophie, les études sur le cerveau apportent des éléments de réponse aux mécanismes de construction des connaissances par les apprenants, des pistes de recherche sur l'origine de certains troubles de l'apprentissage, ...
Mais quels sont ses véritables apports au monde éducatif ? Peut-on demander aux neurosciences de déterminer des méthodes efficaces d'enseignement ? Comment et dans quelles conditions peut-on expérimenter ces théories sur un public d'apprenants et quelles sont les limitations des techniques de neuro-imagerie dans le contexte d'une salle de classe ? La connaissance anatomique du cerveau suffit-elle à expliquer les processus mentaux liés à l'apprentissage ? C'est à ces questions que tente de répondre ce dossier dans lequel sont présentés un aperçu des travaux de recherche sur la place du cerveau à l'école.[-]