Psychiatre et éthologue, l'auteur aborde le concept de résilience. En physique, la résilience définit l'attitude d'un corps à résister à un choc. Le concept de résilience décrit aujourd'hui connaît un fort impact dans les recherches actuelles. La résilience, c'est la capacité de remanier le sentiment de soi altéré par le choc ; c'est plus que résister, c'est apprendre à vivre et à développer une nouvelle philosophie de l'existence qui oblige à utilise ses ressources.[-]

On constate qu'un certain nombre d'enfants traumatisés résistent aux épreuves, et parfois même les utilisent pour devenir encore plus humains. Où puisent-ils leurs ressources ? Par quel mystère parviennent-ils à métamorphoser leur meurtrissure en force ? Comment réapprennent-ils à vivre après une épreuve ? Maria Callas, Barbara, Georges Brassens... Ces cas de résilience sont célèbres. Boris Cyrulnik décrit ici ce que pourrait être chacun d'entre nous. Cette nouvelle attitude face aux épreuves de l'existence nous invite à considérer le traumatisme comme un défi.[-]

Qu'est-ce que la résilience ? Rapidement passé dans le langage commun et situé au carrefour de nombreuses disciplines, le terme mérite d'être défini de façon plus précise. C'est pourquoi, dans un premier temps, nous situons la résilience dans sa dimension conceptuelle.
Dans un deuxième temps, nous nous attachons à élaborer une grille d'identification des ressources facilitant la résilience. Pour ce faire, par une approche inductive, nous dressons un ensemble d'indices issus d'entretiens cliniques et d'observations auprès de personnes amenées à se reconstruire au-delà d'un traumatisme ainsi que d'analyses de publications écrites et de récits autobiographiques réalisés par des personnes qui se définissent comme résilientes. In fine, nous obtenons un inventaire de 26 ressources affectives, cognitives, sociales et conatives qui favorisent le développement après un fracas.
Dans un troisième temps, un large développement conceptuel de ces 26 ressources est proposé. Enfin, dans un quatrième temps, nous montrons, à l'aide d'un cas concret, comment on peut utiliser cet inventaire comme outil permettant de rendre compte d'une situation clinique et de son évolution vers la résilience, la résistance, la désistance ou la désilience.


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