Ecrire au travail, écrire le travail, le travail d'écrire… : les combinaisons, les relations qu'entretiennent l'écriture et les pratiques professionnelles sont au centre de ce dossier « Les écritures des pratiques et leurs accompagnements » qui adopte, pour l'occasion, une forme de mise en abyme. En effet, chaque article qui, dans son contenu, aborde un aspect particulier de l'écriture des pratiques est, lui même, un exemple de forme d'écriture de pratiques.
Ce dossier s'ouvre sur un « Tour d'horizon » destiné à délimiter et explorer le champ de l'écriture de l'expérience, ses formes, ses enjeux et son accompagnement. Réjane Peigny y mêle témoignages personnels et références externes, notamment à travers ses notes de lecture du livre « Ecrire l'expérience » de Mireille Cifali et Alain André.
L'article suivant, « Claire Frédéric, l'écriture d'un métier », est différent dans sa forme puisque c'est Laurence Ghigny qui nous relate l'expérience de Claire Frédéric – formatrice au CESEP, pour qui l'écriture est un outil de construction de la collectivité - qu'elle a découverte par le biais d'une interview.
Les trois contributions suivantes sont des récits d'expériences de praticiennes « par elles-mêmes », chacune apportant son regard singulier sur la thématique. Deux enseignantes en Hautes Ecoles racontent : Marianne Lambrechts, d'une part, présente dans « Des ateliers d'écriture en Hautes Ecoles » les spécificités des ateliers qu'elle propose à ses étudiants qui, selon la filière, utiliseront plus ou moins l'écriture dans leurs carrières futures comme assistant social, instituteur, ou encore en communication. Laurence Bregentzer, d'autre part, témoigne du rapport parfois difficile que les instituteurs entretiennent avec leur écriture personnelle, des effets de cela, et d'un atelier d'écriture où ils ont eu à écrire sur leur métier. Martine Gengoux, quant à elle, décrit dans « Animer l'écriture de l'expérience » le déroulement d'un atelier qu'elle a proposé à des animateurs, le constat et les hypothèses qui ont fait naître ce projet, ainsi que les effets remarqués.
Quant au portrait réalisé par Adrienne Nizet, il permet, sous forme de questions réponses, de découvrir Noelle De Smet à travers son passé d'enseignante, sa place au sein du mouvement CGé et sa relation étroite à l' « écrire et faire écrire ».
Il est frappant (et rassurant) de constater comment ces récits se croisent. Alors que les objectifs, domaines, genres, enjeux… de l'écriture des pratiques semblent quasi illimités (rendant le champ difficile à cerner), les mêmes constats apparaissent ici et là, sur les questions essentielles. Notamment sur les facultés formatives de l'écriture des pratiques, par le recul, le décalage qu'elle permet. Sur la puissance, aussi, du questionnement partagé que permet le travail collectif en atelier. Sur la nécessité pour les accompagnateurs de construire des dispositifs plutôt que de partir à la chasse aux recettes. Sur la subjectivité qu'il est préférable d'assumer plutôt que de la nier. Sur les méthodes similaires mises en place par Kalame, le CESEP et CGé…
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Ecrire au travail, écrire le travail, le travail d'écrire… : les combinaisons, les relations qu'entretiennent l'écriture et les pratiques professionnelles sont au centre de ce dossier « Les écritures des pratiques et leurs accompagnements » qui adopte, pour l'occasion, une forme de mise en abyme. En effet, chaque article qui, dans son contenu, aborde un aspect particulier de l'écriture des pratiques est, lui même, un exemple de forme d'écriture ...
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