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- 192 p.
Cote : INTER THEO schr
Notre société est multiculturelle, c'est une évidence sociologique. Cela n'est pas dû uniquement à l'effet des migrations internationales et de la globalisation de notre planète, mais aussi à la mobilité interne des êtres humains - dans un même Etat, dans une même ville - et à la mobilité des idées et des pratiques sociales. Cela est dû également à la fragmentation de nos identités, au caractère fabriqué, bricolé, de nos appartenances et aux intérêts divergents que nous manifestons dans nos rapports sociaux. Nous ne percevons pourtant qu'une vision photographique de cette société, qui correspond à son état actuel.

Pour des raisons variées, cette diversité est essentiellement vue aujourd'hui à travers un prisme culturel. Nos Etats produisent des politiques multiculturelles qui manifestent ce glissement du traitement des discriminations socioéconomiques vers le traitement de discriminations culturelles ou religieuses, vraies ou supposées. L'idée s'impose chaque jour davantage que ce sont des groupes qui doivent bénéficier d'une égalité de traitement plus que de l'égalité individuelle, ou de la reconnaissance d'un certain nombre de revendications identitaires. Comme s'impose aussi la vision d'une société faite de l'addition de communautés à l'homogénéité supposée, dont la nécessaire coexistence pacifique passerait par la promotion d'un dialogue entre elles ; un dialogue qui aurait la vertu de pacifier les relations sociales dans une société déboussolée, en perte de repères, où le discours catastrophiste prévaut et où d'aucuns pensent que la religion aurait la vertu de moraliser les citoyens. L'égalité démocratique est ainsi en crise. L'ouvrage examine ce qui est à l'œuvre au sein de la société civile, pour ensuite s'interroger sur les politiques publiques en matière de diversité et l'évolution est là aussi patente : les discriminations positives, la catégorisation ethnique, la légitimation de représentants religieux en témoignent. Le droit a évolué en prenant en compte les différences, en les légitimant.

Pourquoi ne paraît-il plus possible de lutter contre les discriminations sans ethniciser ? La Belgique témoigne de cette inquiétante évolution. Cet essai tend à montrer qu'il est néanmoins possible de concilier la défense résolue des principes démocratiques laiciuniversels et le pragmatisme juridique, politique et pédagogique que peut nécessiter le pluralisme. L'équilibre est bien entendu malaisé à atteindre : il suppose d'évaluer en la matière ce qui est négociable, et ce qui ne l'est pas. Mais, surtout, cet équilibre ne peut entamer la triade fondamentale du socle démocratique : l'égalité, la fraternité et la liberté des citoyens.[-]
Notre société est multiculturelle, c'est une évidence sociologique. Cela n'est pas dû uniquement à l'effet des migrations internationales et de la globalisation de notre planète, mais aussi à la mobilité interne des êtres humains - dans un même Etat, dans une même ville - et à la mobilité des idées et des pratiques sociales. Cela est dû également à la fragmentation de nos identités, au caractère fabriqué, bricolé, de nos appartenances et aux ...[+]

LAICITE ; INTERCULTUREL ; DISCRIMINATION ; BELGIQUE

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