Il s'agit du compte rendu d'une recherche-action particulière faite au début des années 1980 en Belgique par le biais de l'observation participante et de la réalisation d'initiatives expérimentales comme la création de DEFIS . Matéo Alaluf prend comme point de départ de sa recherche l'arrivée des dispositifs d'insertion socioprofessionnelle créés par l'ONEM au moment où l'insertion des jeunes était une préoccupation majeure après l'école. Il découvre dans la foulée que les adultes sont également concernés par ces périodes de transition. Périodes qui se rallongent de plus en plus, qui s'institutionnalisent avec l'intervention de l'état, et qui en même temps sont toujours considérées comme des périodes transitoires qu'on ne juge qu'à son aboutissement. Il distingue l'insertion initiale (école-travail) des périodes d'alternance formation-travail entre l'école et l'entreprise. L'insertion devient le champ privilégié où s'exerce la sélection professionnelle et sociale. A l'époque on ne parle pas encore de "parcours" d'insertion mais la nécessité d'élargir la notion à un processus se fait sentir, la transition professionnelle dont la forme privilégiée est l'alternance commence à émerger. Il s'agit de relier des entités considérées comme séparées : celles de l'école et du travail. Marcelle Stroobants observe l'arrivée des termes de polyvalence et d'interdisciplinarité, de décentralisation productive et organisationnelle et la manière dont ils sont liés au besoin de personnel de plus en plus flexible. Comment les programmes de formation professionnelle développent ensuite des orientations fondées sur ce même principe ? Alain Leduc s'intéresse pour sa part aux publics exclus des formations professionnelles classiques. L'analyse propose, en miroir avec des expériences d'alphabétisation de masse dans les pays sous-développés d'abord et ensuite la manière dont elles ont été adaptées dans certains pays industrialisés, de formaliser une procédure à court et moyen terme.[-]

Etude générale sur les différentes aspects de l'éducation, la formation, les savoirs, la qualification, la compétence, l'expérience, etc.
En s'interrogeant sur la formation reçue ou nécessaire pour occuper tel ou tel emploi, cette étude constitue un véritable voyage à travers l'histoire, différents types de formations, différents secteurs d'activités et différents pays, ce qui donne une distance nécessaire pour mieux interroger notre quotidien. Quelle formation ? Quelle évaluation ? Quels savoir ? Qu'est-ce que le savoir ? Qu'est-ce que la qualification ? Qu'est-ce que la compétence ? Qu'est-ce que l'expérience ? Le travail est-il formatif ? La division du travail est-elle favorable au développement des savoir ? Faut-il apprendre pour comprendre ou comprendre pour apprendre ? Les personnes en formation, quel que soit leur âge, doivent-elles éduquer leur formateur ? Ce sont là quelques-unes des questions que soulève ce voyage dans le temps et dans l'espace.[-]