L'auteur propose une analyse critique des pratiques de travail social qui, dans les années quatre-vingts, au coeur de la crise économique se veulent novatrices.
" Pour les travailleurs sociaux aussi, les années soixante peuvent apparaître tel un âge d'or révolu. Travailleurs de la santé, de l'éducation, de l'aide sociale, de l'animation, …, c'est en rangs serrés que les professionnels du travail social ont alors trouvé à s'employer sous l'égide de l'Etat (soi-disant)-Providence, acteurs et agents de pratiques sociales que celui-ci tendait à soumettre à sa logique. (…) Notre analyse de la crise se centrera sur le travail effectué dans le champ symbolique ou idéologique en tentant de percevoir les relations nombreuses qu'il entretient avec le champ économique et le champ politique. "[-]

.À travers les notions d'offre et de demande de formation, de motivation, de niveau général de base, d'effets de déqualification et de désocialisation..., l'auteur rend compte de la manière dont les stagiaires en formation à la FUNOC vivent leur formation et des facteurs qui influencent ce vécu. En complément à une analyse des attentes, Jeremy Blampain a identifié 6 grandes catégories d'effets immédiats jugés positifs par les stagiaires : 1. la reprise de confiance en soi, liée notamment à la découverte de capacités nouvelles insoupçonnées et à la relation positive au formateur et au groupe ; 2. la structuration du temps ; 3. la rencontre avec d'autres personnes et l'appartenance à un groupe ; 4. une vision moins pessimiste de l'avenir, formulée souvent sous forme d'espoir ; 5. une ouverture plus grande au monde et un intérêt plus grand pour les problèmes des autres et du monde ; 6. un changement de regard chez les autres. Effets qui se trouvent en opposition avec le vécu du public avant la formation qui est un vécu négatif lié à la déqualification, la désocialisation et la dévalorisation provoquées par l'inactivité professionnelle.[-]